Le comité de rédaction vous propose :
Dans cette période quelque peu complexe, nous vous proposons de (re)découvrir les propos de Fatou Diome (diome « signifie dignité en wolof»). Elle sait dire simplement les choses compliquées et suggère des approches accessibles et positives.
Née dans un village de pêcheurs de l’île de Niodior, au Sud du Sénégal, élevée par ses grands-parents puis émigrée en France en 1994, elle vient de signer son sixième roman.
« Un petit bijou qui ne brille plus, reste toujours un bijou » lui disait sa grand-mère.
Elle croit avant tout en l’action, aussi minime soit-elle: « Ce n’est pas la grandeur de ce qu’on fait qui importe. C’est ce dont on est capable, chacun à son niveau. Nous n’avons pas tous les mêmes compétences ni les mêmes chances pour démarrer dans la vie. Il faut lutter un pas après l’autre. Jeter des poignées de sable dans le Grand Canyon est toujours plus rassurant que l’observation passive du gouffre. C’est autant d’espace gagné sur le néant. »
En voici d’autres :
« La colère suffoque tout, elle étouffe les idées »
« L’assistance permanente n’est pas l’aide véritable. Mon association vise à aider quelqu’un à prendre son envol, non l’aider toute sa vie, l’aider à être libre et digne en comptant, après, sur lui-même ».
« Une solidarité peut être la continuité d’une tradition et nous sommes très partageurs en Afrique, mais elle peut aussi devenir tronquée. Il est important de ne pas être l’instrument d’une tradition qui s’est falsifiée, qui est devenue profiteuse et capitaliste. »
Et à propos de l’émigration : » On ne va pas chercher l’eau dans le puits du voisin si on a un puits dans sa propre maison. »
Vous souhaitez la découvrir ? Voici une vidéo où vous pourrez l’écouter.
https://www.youtube.com/watch?v=Ya3YET-K7WM
